HISTOIRE ET TRADITION
Nice, capitale de la Côte d'azur, ne brille pas seulement des lumières de sa Promenade des Anglais : si elle fête, pour cause de tourisme, chaque année la folle farandole païenne du Carnaval, elle renferme dans son coeur, autour des clochers de sa "vieille ville", un grand attachement à ses traditions dont la plupart, très anciennes, perpétuent d'émouvantes et ferventes célébrations chrétiennes, et plus particulièrement catholiques.
Parmi ces traditions, l'une des plus vivaces et des plus inattendues est la présence de plus en plus active des Confréries de Pénitents.
En effet, s'il subsiste, en de nombreuses régions et particulièrement dans le Midi, des Chapelles de Pénitents, le Comté de Nice et sa capitale ont vu se maintenir ces groupes venus de temps très anciens dans leur conception, après que la Révolution les ait interdits et, par peur, confisqué leurs lieux de culte.
A Nice, quatre Confréries, à l'instar du Phénix, ont resurgi de leurs cendres :
- - La Confrérie de la Sainte Croix (Pénitents Blancs).
- - La Confrérie de la Miséricorde (Pénitents Noirs).
- - La Confrérie du Saint Sépulcre (Pénitents Bleus).
- - La Confrérie de la Très Sainte Trinité et du Saint Suaire
- (Pénitents Rouges).
Chaque Confrérie, propriétaire de sa chapelle, y maintient périodiquement l'exercice du culte, sous le contrôle de l'autorité ecclésiastique.
Les Confréries de Pénitents sont donc des associations de pieux laïcs catholiques. Elles sont canoniquement érigées dans leur diocèse d'origine, en vue de concourir :
- - à la sanctification des personnes par la pénitence
- - à l'expression commune de la Foi par le relief donné au culte public
- - à l'évangélisation des peuples par l'entremise d'oeuvres de bienfaisance.
La confrérie des Pénitents Rouges de Nice procède de la fusion de trois confréries plus anciennes dénommées :
- - du Saint Nom de Jésus fondée en 1578.
- - du Saint Esprit fondée en 1585.
- - du Saint Suaire fondée en 1620.
Quatre années après la Révolution de 1789 qui entraîna l'annexion de Nice à la France, les confréries furent interdites. Leurs biens furent confisqués et la chapelle des Pénitents Rouges, occupée par l'armée révolutionnaire puis vendue au titre des biens nationaux, tomba en ruine.
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